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«Vous travaillez tout l'été dans les champs, vous moissonnez certains jours jusqu'à minuit, et voilà le résultat», lance, dépité, un jeune sapeur volontaire d'Avully. Ce foin, qui achève de brûler juste derrière lui, c'est le sien. Près de 1000 mètres cubes viennent de partir en fumée. Elle se devine depuis les hauteurs de Bernex. Mais quand les hommes du SIS la découvrent à leur tour, il est déjà trop tard.
Sept véhicules, partis de la caserne des Bains, foncent en direction d'Avully, hier dimanche peu après 13 h. Le SSA en fait de même et quitte l'aéroport avec son train d'eau. Il en faudra beaucoup pour alimenter les cinq lances à main et la lance canon qui, une heure après le début du sinistre, arrose encore copieusement le brasier.
Une grange de 400 mètres carrés, située à l'entrée du village, au croisement des chemins des Meurons et des Trois Noyers, aura été la proie des flammes pendant plus d'une heure. Les hommes du capitaine Michel Bernard sont maîtres du sinistre à 13 h 59. Ils se retirent en laissant aux trax le soin de touiller cette masse fumante, pendant que les vingt hommes de la compagnie d'Avully douchent chacun des tas qui ne demandent qu'à continuer à brûler aux abords du champ de maïs. «Il y a du boulot pour plusieurs heures et un piquet de nuit à assurer», glisse l'un d'eux, entre deux gendarmes.
La police aussi s'est déplacée en nombre. Les inspecteurs de la PJ entament leur enquête de voisinage et les fins limiers de la Brigade technique et scientifique entourent l'agriculteur lésé, Fritz Bieri. Pour ce dernier, la piste criminelle ne fait guère de doute. «Nous sommes venus dans la matinée chercher du fourrage; il n'y avait rien d'anormal. Et puis, ce foin a été rentré le 15 juin déjà. Ce qui exclut toute fermentation ou échauffement, souligne l'alerte septuagénaire. Pour moi, il a pris à l'extérieur.» En deux foyers distincts, si l'on en croit les volontaires du village, épaulés par leurs collègues de Chancy et de Cartigny. Hier soir, à 21 h, trois lances étaient encore opérationnelles et plusieurs tas fumaient à la belle étoile.
Source : Tribune de Genève - Par Thierry Mertenat
Avully (GE) : Un hangar à foin part en fumée
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